Simon Green AKA Bonobo vient de publier son Album Migration sur le label Ninja tune.
4 ans après la parution de son cinquième album, « The North borders », Bonobo rentre d’un long voyage à la recherche de son identité.Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il à trouvé ses réponses, car elles sont multiples, et nous le suivons à travers son périple avec un immense plaisir.

Migration est un disque luxuriant, maniaque, beau, mélancolique, joyeux, rempli d’émotion et d’habileté technique.
C’est peut-être sa tentative la plus ambitieuse encore de capturer les textures mêmes de l’existence humaine dans son travail. Comme Green dit de la dynamique générale sur l’album, «La musique est un reflet de la vie».

Tout au long de l’album, Bonobo explore le thème de la migration, à travers ses invités et aussi ses sonorités qui renforcent et approfondissent « la nature migratoire du disque. » Michael Milosh, du groupe Rhye, par exemple, originaire de Canada, a enregistré sa voix dans une chambre d’hôtel à Berlin. Simon Green, quant à lui, a construit la structure de la piste lors d’un vol transatlantique (un autre sens de «Migration» repose sur le fait que de nombreux morceaux ont été composés et enregistrés pendant ses voyages).

L’australien Nick Murphy (plus connu sous le nom de Chet Faker), a procédé de la même manière, pour sa collaboration sur le titre «No Reason», les deux artistes ne s’étant retrouvés que pour le mixage final.

Symbole ultime du caractère transfrontalier de l’album « Migration », la collaboration avec Le groupe marocain Innov Gnawa sur le titre ‘Bambro Koyo Ganda’. Le groupe, basé à New York, est composé d’artistes marocains, jouant des instruments traditionnels et chantant en langue arabe (audacieux par les temps qui courent…)

En utilisant des samples de Brandy, ou bien encore de Pete Seeger, Bonobo élargit son champ lexical, en franchissant les frontières de l’électro pur jus.

Si « Migration » possède l’adn d’un disque de world music, il reste profondément ancré dans la veine électro qui caractérise les productions de Bonobo.Toujours à l’affût de sons comme un ascenseur à l’aéroport de Hong Kong, la pluie à Seattle, un sèche-linge à Atlanta ou un ventilateur de moteur de bateau à la Nouvelle-Orléans, Bonobo continue de sampler l’univers qui l’entoure.
Après avoir donné 175 spectacles dans le monde entier pour son précédent album, Bonobo s’apprête a repartir sur les routes, avec une tournée mondiale, faisant halte en France, le 8 mars à l’Olympia, Le 9 mars à la Laiterie à Strabourg, et le 10 mars au Transbordeur de Lyon.
Pour écouter le Podcast de l’épisode 117 de ADN Session consacré à Bonobo.
L’album Migration est en écoute intégrale ici